Le Comité Français de l’Emballage Papier Carton (COFEPAC) a fermement réagi au document « Papier, kraft, bagasse… Des emballages alimentaires pas si sûrs et pas si verts », publié récemment par l’association de défense des consommateurs CLCV.
Alors que plusieurs médias ont relayé les conclusions de cette étude, COFEPAC déplore ne pas avoir été consulté, ce qui aurait permis d’éviter « des erreurs factuelles ou des approximations ».
Une réglementation déjà en place
Contrairement aux affirmations de l’étude, COFEPAC rappelle que les emballages alimentaires sont encadrés par des réglementations européennes et nationales strictes. Ces règles imposent des obligations de résultat claires et des contrôles rigoureux par les autorités sanitaires. Bien que des améliorations soient possibles, la filière estime que la réglementation actuelle est loin d’être laxiste.
Des tests méthodologiquement discutables
L’étude repose sur un faible nombre d’analyses, insuffisant pour tirer des conclusions généralisées. En matière de sécurité sanitaire, les résultats montrent une faible migration des composants préoccupants, respectant largement les limites réglementaires, dont certaines ne sont pas encore en vigueur. COFEPAC critique le choix de titres et de conclusions alarmistes qui remettent en question la sécurité globale des emballages papier-carton, alors que les données de l’étude ne le justifient pas.
Recyclage : des accusations infondées
Le document du CLCV met en cause la présence de contaminants liés aux fibres recyclées, une allégation contredite par le fait que certains des emballages testés sont fabriqués en fibres vierges. COFEPAC insiste sur l’importance de l’écoconception et du recyclage dans la gestion des fibres, rappelant que leur utilisation est strictement encadrée par la réglementation.
Un besoin de pédagogie
COFEPAC appelle à un travail accru de sensibilisation pour accompagner les entreprises dans la compréhension des exigences réglementaires, en particulier depuis l’adoption de la loi AGEC. Les fabricants de la filière continuent d’éduquer leurs clients pour éviter les allégations environnementales abusives et soutiennent les initiatives comme le Comité Allégations Environnementales du Conseil National de l’Emballage.
Une approche globale de l’impact environnemental
COFEPAC rappelle qu’il est impossible de déclarer qu’un matériau est intrinsèquement meilleur qu’un autre pour l’environnement. L’impact des emballages dépend de nombreux facteurs, notamment la logistique et le risque de perte de produits. Ainsi, présenter le réemploi comme systématiquement meilleur que l’usage unique est « hasardeux ».
À propos de COFEPAC
Créé en 1992, le COFEPAC regroupe les acteurs majeurs de l’industrie de l’emballage papier-carton en France. Avec 550 entreprises et 50 000 salariés, il contribue activement à la promotion d’emballages durables et conformes aux normes environnementales.