L'industrie forestière de la Colombie-Britannique traverse une période de turbulences, marquée par des fermetures d'usines et des pertes d'emplois.
Dans ce contexte difficile, John Brink, propriétaire du Brink Group of Companies, propose une solution ambitieuse qui pourrait revitaliser le secteur.
Brink a soumis une lettre d'intention pour acquérir les opérations de scierie et les droits de récolte de bois de Canfor à Bear Lake, Vanderhoof, Fort St. John et Houston. Cette proposition intervient après l'annonce par Canfor de la fermeture permanente de ses scieries à Vanderhoof et Fort St. John, entraînant la suppression de 500 emplois.
Le plan de Brink est ambitieux : il vise à créer ou sauvegarder jusqu'à 5 000 emplois directs et indirects dans la région. Son projet inclut l'expansion de ses opérations actuelles, l'ajout d'une usine de bois lamellé-croisé à Prince George, et la construction d'une nouvelle scierie à Houston dans les cinq ans.
Cette initiative survient dans un contexte difficile pour l'industrie forestière de la province. La réduction des coupes annuelles autorisées, les retards dans l'approbation des permis de récolte et l'augmentation des droits d'exportation vers les États-Unis ont mis le secteur sous pression.
Brink critique l'inaction du gouvernement face à ces défis, en particulier concernant les tarifs américains qui ont coûté des millions à son entreprise. Il appelle à une approche rationalisée pour travailler avec les Premières Nations afin d'améliorer les conditions d'investissement et d'accélérer l'accès au bois.
De son côté, Canfor explore activement les options de cession de certains de ses droits forestiers dans le nord de la Colombie-Britannique. L'entreprise a récemment vendu ses droits dans la zone d'approvisionnement en bois de Mackenzie à des nations autochtones pour environ 69 millions de dollars.
Le syndicat United Steelworkers a appelé à la réattribution des droits forestiers de Canfor à d'autres entreprises capables de fournir des emplois. Cette demande souligne l'urgence de trouver des solutions pour maintenir l'activité économique dans les régions touchées par les fermetures d'usines.
Brink espère conclure un accord avec Canfor d'ici le 1er avril 2025. « Je suis engagé dans cette démarche », affirme-t-il. « Je fais avancer les choses, mais je ne peux pas le faire seul. J'ai besoin du soutien des communautés. »
Alors que l'industrie forestière de la Colombie-Britannique se trouve à un carrefour critique, la proposition de John Brink représente une lueur d'espoir pour de nombreux travailleurs et communautés dépendant de ce secteur. L'issue de cette initiative pourrait bien définir l'avenir de l'industrie forestière dans la région pour les années à venir.