COFI réclame une action urgente face aux nouvelles fermetures d’usines en Colombie-Britannique
Kim Haakstad, présidente et chef de la direction de COFILe BC Council of Forest Industries (COFI) lance un nouvel avertissement après l’annonce de fermetures supplémentaires d’usines forestières en Colombie-Britannique. Dans une déclaration publiée le 2 décembre, sa présidente et chef de la direction, Kim Haakstad, affirme que les conséquences pour les travailleurs, les familles et les communautés ne sont plus théoriques : elles se manifestent désormais « en temps réel ».
Elle rappelle que si les droits de douane américains sur le bois d’œuvre résineux et l’incertitude commerciale exercent une pression importante, ils n’expliquent pas tout. Les enjeux majeurs, affirme-t-elle, relèvent directement de la capacité de la province à assurer un approvisionnement prévisible et économique en fibre, ainsi qu’un environnement réglementaire permettant aux usines de fonctionner de manière compétitive.
Trois priorités immédiates pour stabiliser le secteur
COFI juge les solutions connues depuis longtemps mais appliquées trop lentement. L’organisation presse le gouvernement provincial d’agir sur trois fronts :
- Accélérer l’accès à la fibre, en améliorant l’efficacité des permis de coupe, des autorisations de construction de routes et des processus de BC Timber Sales.
- Alléger les coûts d’exploitation, tant à la récolte qu’en usine, où les charges administratives et réglementaires continuent de croître.
- Renforcer les partenariats avec les Premières Nations, en soutenant leur capacité à traiter plus rapidement les dossiers, co-élaborer les plans d’aménagement du territoire et accroître le partage des revenus.
Ces mesures sont essentielles non seulement pour les scieries et les usines de pâte, mais pour l’ensemble de la chaîne forestière : bûcherons, transporteurs, travailleurs syndiqués, producteurs de bioénergie et de bois massif, ainsi que les nombreuses petites entreprises qui soutiennent les communautés rurales.
Des élus locaux tirent la sonnette d’alarme
Dans plusieurs villes, les maires se montrent inquiets des répercussions financières.
À Williams Lake, le maire Surinderpal Rathor souligne que la baisse anticipée des revenus municipaux pourrait compromettre des services essentiels comme le déneigement ou la collecte des déchets.
À Campbell River, le maire Kermit Dahl estime que la forêt côtière est déjà tellement affaiblie qu’« une seule fermeture d’usine de pâte supplémentaire » pourrait provoquer l’effondrement complet du secteur régional.
Dans une lettre adressée au ministre des Forêts en avril dernier, les maires de North Cowichan et de Nanaimo demandent que le gouvernement respecte le niveau de coupe autorisé de 45 millions de mètres cubes pour 2025 — et qu’il le maintienne par la suite — afin de prévenir d’autres pertes d’emplois et de contribuables majeurs.
Un secteur vital pour l’économie provinciale
Les chiffres publiés par COFI rappellent le poids économique de l’industrie forestière :
- Une usine de pâte moyenne génère environ 200 M$ de PIB par an.
- Le secteur forestier contribue 17,4 G$ au PIB annuel de la province.
- L’industrie dépense 6,6 G$ en biens et services chaque année en C.-B.
- Elle verse 9,1 G$ en salaires et avantages sociaux.
COFI appelle la province à agir sans délai
Kim Haakstad souligne que la meilleure façon de protéger les travailleurs reste de maintenir les usines ouvertes. Elle prévient que sans action rapide, la Colombie-Britannique risque d’enregistrer davantage de fermetures, une érosion continue de l’emploi et une perte de compétitivité au niveau nord-américain.
« Le temps d’agir était hier », conclut-elle, réaffirmant que COFI et ses membres sont prêts à collaborer avec le gouvernement, les Premières Nations, les syndicats et les communautés pour rétablir la confiance et stabiliser le secteur.
Le BC Council of Forest Industries (COFI) représente le secteur forestier de la Colombie-Britannique et défend des politiques qui favorisent une gestion durable des forêts, des opérations compétitives et le bien-être économique des communautés dépendantes de l’industrie.

