Le différend commercial sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis a pris une nouvelle tournure.
Ottawa a confirmé le retrait de certains recours déposés contre les droits américains, privilégiant désormais une approche axée sur la négociation. L’objectif est de parvenir à un règlement plus large et durable dans un conflit qui perdure depuis plus de 40 ans.
Tarifs en forte hausse
À l’été 2025, le département du Commerce des États-Unis a annoncé une hausse significative des droits. Les tarifs compensateurs sont passés de 6,74 % à 14,63 %, tandis que les droits antidumping ont bondi de 7,66 % à 20,56 %. Ensemble, ces mesures portent la charge tarifaire moyenne à environ 35 % sur les exportations canadiennes de bois d’œuvre. D’autres augmentations demeurent possibles, puisque Washington a également lancé une enquête en vertu de l’article 232 de la Trade Expansion Act pour évaluer l’impact du bois canadien sur la sécurité nationale.
Une stratégie industrielle en appui
Face à cette situation, Ottawa a annoncé début août un programme de soutien de 1,2 milliard de dollars destiné au secteur forestier. Ce plan prévoit 700 M$ en garanties de prêts pour alléger les pressions financières des entreprises et 500 M$ pour stimuler la diversification des produits, les investissements dans la transformation à valeur ajoutée et le développement de marchés alternatifs. Le gouvernement a aussi indiqué que des mesures spécifiques soutiendront les entreprises autochtones.
Un secteur en attente de stabilité
La Colombie-Britannique, province la plus touchée par les exportations de bois d’œuvre vers les États-Unis, a rappelé que l’incertitude tarifaire pèse lourdement sur l’industrie et les communautés forestières. Plusieurs acteurs soulignent l’importance d’un règlement négocié afin d’assurer la compétitivité du secteur et la sécurité économique des régions dépendantes de cette ressource.
