Dans le cadre d'un accord historique, la Nation Tla’amin est sur le point de réacquérir 120 acres à tiskwat, site d'un ancien village et d'un moulin historique.
Cette décision intervient 146 ans après la vente illégale de ces terres lors de l'aliénation de Lot 450 en 1878, et fait suite à une année de négociations après que le gouvernement fédéral ait accepté la revendication spécifique de la Tla’amin pour ce lot.
Le 27 décembre 2024, la Nation Tla’amin et Domtar ont paraphé un contrat d'achat d'actifs (APA), entamant ainsi une période d'examen de 60 jours. L'accord porte sur 16 parcelles de terres principalement riveraines, mais exclut le barrage, soumis à une fiducie foncière nue entre Domtar et Brookfield Power. Cette étape importante représente un progrès significatif vers la réconciliation économique, culturelle et environnementale.
« Cet accord constitue un pas dans la bonne direction pour nous permettre de retrouver notre place légitime à tiskwat », a déclaré Hegus John Hackett. « Nous continuerons à travailler avec Domtar et Brookfield pour protéger les intérêts archéologiques et de gérance de la Tla’amin sur l'ensemble du site. »
Lana Wilhelm, directrice des relations autochtones chez Domtar, a ajouté : « Toute l'équipe de Domtar est profondément engagée à travailler avec la Nation Tla’amin pour faire ce qu'il faut. »
Un soutien écrasant a été démontré lors d'un processus de consultation publique d'un an. Un impressionnant 94 % des citoyens Tla’amin ont appuyé la réacquisition, avec un taux de soutien de 97 % chez les jeunes. Les préoccupations concernant l'héritage environnemental du site, exprimées par 98 %, sont abordées dans l'accord.
La réacquisition s'aligne sur la vision de Tla’amin Management Services LP (TMSLP) en matière de développement durable. Les plans prévoient de tirer parti des terres pour créer des emplois, générer des revenus et mettre en œuvre des initiatives au profit des citoyens Tla’amin et de la région de qathet.
L'APA et le plan d'affaires seront examinés par les comités des finances et du développement économique de Tla’amin avant d'être approuvés définitivement par le Conseil exécutif. Une deuxième série de consultations citoyennes est prévue pour janvier 2025, avec des séances pour les aînés, les jeunes et la communauté en général.
La réacquisition de tiskwat est plus qu'un simple transfert de terres ; elle vise à réparer les injustices historiques. Christine Boyle, ministre des Relations et de la réconciliation avec les peuples autochtones, a salué cette initiative : « Cette étape démontre le pouvoir de la collaboration pour créer des avantages sociaux, culturels et économiques pour les communautés autochtones et la province. »
Alors que la Nation Tla’amin entame ce parcours, son leadership en matière de réconciliation et de développement durable constitue un exemple pour les communautés de tout le Canada.
