Le conflit sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis s’intensifie.
Washington impose depuis mardi une surtaxe additionnelle de 10 % sur le bois canadien, portant le total des droits de douane à 45 %.
Ces mesures, décrétées par le président Donald Trump en vertu de l’article 232 pour des motifs de « sécurité nationale », touchent aussi les meubles et les armoires de cuisine. Elles visent, selon la Maison-Blanche, à protéger la capacité industrielle américaine.
Au Canada, les réactions sont vives. L’industrie du bois et du meuble, particulièrement présente au Québec et en Colombie-Britannique, craint des pertes d’emplois massives et une baisse de compétitivité. « C’est comme un deuxième coup de massue », a déclaré Vincent Miville, de la Fédération des producteurs forestiers du Québec.
Les associations canadiennes jugent la mesure injustifiée et rappellent que 75 % du bois d’œuvre exporté prend la route des États-Unis, pour une valeur annuelle dépassant 10 milliards de dollars.
Aux États-Unis, des constructeurs dénoncent également une hausse prévue du coût des maisons neuves d’environ 2 200 $ US.
Ce nouvel épisode prolonge un conflit vieux de quarante ans, malgré plusieurs décisions internationales favorables au Canada.