Canfor Corporation, géant canadien de l'industrie forestière, vient de conclure une transaction majeure avec deux Premières Nations de Colombie-Britannique.
L'entreprise a annoncé lundi la finalisation du transfert de sa licence forestière dans la région d'approvisionnement en bois de Mackenzie (TSA) à la bande indienne de McLeod Lake et à la nation Tsay Keh Dene.
Cette vente, qui s'élève à 69 millions de dollars canadiens en incluant la cession d'actifs connexes de la scierie de Mackenzie, marque un tournant important dans la gestion des ressources forestières de la région.
Stephen Mackie, vice-président exécutif des opérations nord-américaines de Canfor, a souligné l'importance de cet accord : « Nous sommes convaincus que cet arrangement favorisera un meilleur accès aux fibres dans le TSA et générera des avantages économiques significatifs pour les communautés locales et régionales. »
Cette transaction s'inscrit dans une tendance plus large visant à accroître la participation des Premières Nations dans l'économie forestière. Elle fait suite à une lettre d'intention signée en février 2022, qui prévoyait déjà la vente de cette tenure forestière.
Pour les communautés autochtones concernées, cet accord représente une opportunité majeure. Le chef Johnny Pierre de la nation Tsay Keh Dene avait déclaré en 2022 que cette entente avait "le potentiel de changer radicalement le déséquilibre" dans la gestion des ressources forestières de la région.
Ce transfert de tenure forestière pourrait également avoir des répercussions positives sur la ville de Mackenzie, traditionnellement dépendante de l'industrie forestière et durement touchée par les fermetures d'usines ces dernières années.
Alors que l'industrie forestière canadienne fait face à de nombreux défis, cette transaction illustre une évolution vers une gestion plus inclusive et durable des ressources naturelles, en partenariat avec les Premières Nations.