L'industrie forestière québécoise traverse une nouvelle tempête.
Les annonces de fermeture des scieries Produits forestiers Résolu de Maniwaki et Rivière-aux-Rats, à compter du 20 décembre prochain, viennent s'ajouter à une série de mauvaises nouvelles qui secouent le secteur depuis plusieurs mois. Ces décisions, qui affectent près de 280 employés, mettent en lumière la fragilité d'une industrie confrontée à de multiples défis.
Les raisons invoquées par Produits forestiers Résolu pour justifier ces fermetures sont multiples : conditions de marché défavorables, augmentation de la taxe sur le bois d'œuvre résineux imposée par les États-Unis, coût élevé de la fibre de bois au Québec et changements climatiques. Ces facteurs combinés ont rendu les opérations de ces scieries non rentables.
Les impacts de ces fermetures se feront sentir bien au-delà des portes des usines. Des centaines de familles seront touchées, et les communautés de Maniwaki et de La Tuque verront leur économie fragilisée. Les maires des deux villes ont d'ailleurs exprimé leur profonde inquiétude, soulignant les conséquences négatives pour les commerces locaux et les services publics.
Face à cette situation critique, les élus, les syndicats et les acteurs économiques réclament une intervention rapide du gouvernement québécois. Ils demandent notamment une réforme en profondeur du régime forestier afin de rendre l'industrie plus compétitive. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a reconnu la gravité de la situation et a promis de mettre en place un comité d'aide au reclassement pour les travailleurs touchés. Cependant, les critiques estiment que ces mesures ne suffisent pas à régler les problèmes de fond.
Ces fermetures soulèvent de nombreuses questions sur l'avenir de l'industrie forestière au Québec. Le modèle économique actuel semble ne plus être viable, et les entreprises ont de plus en plus de difficultés à faire face à la concurrence internationale. Il est urgent de trouver des solutions pour assurer la pérennité de ce secteur qui joue un rôle essentiel dans l'économie de nombreuses régions.
Les fermetures des scieries de Maniwaki et Rivière-aux-Rats sont un signal d'alarme qui ne peut être ignoré. Le gouvernement québécois doit agir rapidement et de manière décisive pour soutenir l'industrie forestière et préserver les emplois. Une réforme en profondeur du régime forestier est nécessaire pour assurer un avenir durable à ce secteur.