Un projet de récupération après incendie dans la forêt communautaire de Fort Nelson, en Colombie-Britannique, vise à soutenir la disponibilité de la fibre et la valorisation du bois brûlé dans la région, avec des retombées positives pour le secteur des pâtes et papiers.
Annoncé le 24 avril par le ministre des Forêts, Ravi Parmar, lors de la conférence annuelle du BC First Nations Forestry Council, ce projet s’inscrit dans un investissement provincial de 20 millions de dollars géré par la Forest Enhancement Society of BC (FESBC). Plus d’un million de dollars est destiné à des projets dans le nord-est de la province, notamment à la récupération et la redistribution de billots de bois de qualité pâte endommagés par le feu.
La forêt communautaire de Fort Nelson, issue d’un partenariat entre la municipalité régionale des Northern Rockies et la Première Nation de Fort Nelson, bénéficiera d’un financement pour deux volets ciblés : la création de zones coupe-feu à l’ouest de la communauté et la mobilisation de bois de qualité pâte provenant de zones touchées par les incendies. Ces billots récupérés seront acheminés vers un site de distribution central, puis livrés à l’usine de pâte de Canfor à Prince George.
L’initiative répond aux incendies majeurs qui ont entraîné l’évacuation complète de Fort Nelson en 2024 et la destruction de volumes importants de bois marchand. Réalisé avec la participation d’entrepreneurs autochtones, le projet vise à limiter davantage les pertes de fibre et à renforcer la bioéconomie régionale.
« Ce projet illustre comment la récupération forestière et la mobilisation durable de la fibre peuvent directement soutenir la fabrication de pâte tout en favorisant la résilience face aux feux de forêt », a déclaré Lennard Joe, chef de la direction du BC First Nations Forestry Council. « C’est une façon de faire progresser la province à la fois sur le plan économique et environnemental. »
Selon la FESBC, les projets de la région du nord-est permettront la valorisation de 39 000 mètres cubes de bois — soit plus de 800 chargements de camion — tout en évitant environ 17 000 tonnes d’émissions de CO₂ liées à la combustion de résidus forestiers. Les travaux de réduction du risque d’incendie permettront également de traiter 110 hectares de forêts vulnérables.
Alors que la disponibilité de la fibre devient de plus en plus vulnérable aux perturbations climatiques et environnementales, le projet de Fort Nelson démontre l’importance des stratégies de récupération coordonnées liant gestion forestière et opérations en usine. Il souligne également le rôle clé des partenariats autochtones dans la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement en fibre.