Le CIFQ toujours d’avis qu’il est possible de concilier biodiversité et foresterie
Québec, le 30 avril 2024 – Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) prend acte des annonces faites aujourd’hui pour la protection des populations de caribou dans les régions de la Gaspésie et de Charlevoix et entend prendre le temps, avec ses membres, de les étudier pour en évaluer les impacts et déposer des commentaires dans le cadre de la consultation annoncée.
Le CIFQ tient à rappeler qu’il est d’avis qu’il est possible de concilier la foresterie et la protection de la biodiversité. Certaines pistes de solution en ce sens avaient clairement été dégagées dans son mémoire déposé en 2022 dans le cadre de la Commission sur la protection du caribou forestier et montagnard, dans lequel il faisait notamment valoir qu’une foresterie plus dynamique permettrait de créer des aires de récolte et de production de produits dérivés du bois, tout en préservant des zones importantes pour l’habitat du caribou, pour la création d'aires protégées et pour la pratique d’activités récréotouristiques.
« L’aménagement des forêts, la sélection des secteurs d’intervention et les travaux de remise en production sur les terres publiques sont la responsabilité de l’État depuis 2013. Il faut arrêter d’opposer foresterie et protection. Pour le CIFQ, ces deux actions sont possibles simultanément si la gestion forestière passe d’un mode extensif à un mode intensif et que l’État se donne les moyens pour y arriver. Dans cet impératif de conciliation, rappelons que les produits issus de la fibre de bois permettent de remplacer des matériaux intensifs en carbone dans le secteur de la construction, des plastiques à usage unique en plus de produire des bioénergies nécessaires pour la décarbonation du Québec », a déclaré le président directeur général du CIFQ, monsieur Jean-François Samray.
« Le bois est une ressource locale, durable et renouvelable et son utilisation est nécessaire pour la lutte contre les changements climatiques. Le nouveau régime forestier sur lequel travaille le ministère des Ressources naturelles et des Forêts est une opportunité. Une opportunité de repenser nos façons de faire, de faire plus et de faire mieux et d’amorcer une transition forestière. Il y a moyen d’aménager nos forêts pour continuer de pratiquer une foresterie durable, mais moins extensive et plus dynamique, afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, tout en contribuant à l’atteinte de la cible de 30% d’aires protégées, dont les aires de protection du caribou font partie. Un tel virage prend du temps et une vision à long terme, l’industrie forestière attend cette vision avec impatience », a conclu monsieur Samray.
À propos du CIFQ
Principal porte-parole de l’industrie forestière du Québec, le CIFQ représente les intérêts des entreprises de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux et fabricants de bois d'ingénierie.
Rappelons que l'industrie forestière est un moteur de développement économique pour le Québec pour plus de 900 municipalités au Québec. Comme indiqué dans l'étude d'impact réalisée par PwC portant sur l’année 2021, elle emploie et soutien près de 130 000 travailleurs et génère des revenus d’emploi totalisant plus de 7,5 G$. En termes de contribution aux différents paliers de gouvernements, elle a versé 6,8 G$ en revenus fiscaux et parafiscaux. Elle représente 12 % des exportations du Québec et la contribution au PIB de l’ensemble de l’activité générée par l’industrie totalise près de 18 G$. Avec sa capacité de séquestration et de stockage du carbone et son potentiel dans la production de bioénergies et de bioproduits, le secteur forestier est un outil contribuant à la lutte contre les changements climatiques.