La nouvelle usine de traitement des effluents proposée pour l’usine (fermée) d’Abercrombie, en Nouvelle-Écosse, ne nécessitera pas d’étude d’impact environnemental de la part du gouvernement fédéral.
La décision a été communiquée directement par le ministre fédéral de l’environnement Steven Guilbeault. Ce dernier explique qu’une telle étude est inutile puisque les processus régulatoires en place et les consultations en cours avec les Premières Nations concernées offrent la plateforme nécessaire pour composer avec les effets et impacts du projet. La demande émanait du Pictou Landing First Nation mais le processus aurait ajouté des années à la réalisation de l’usine de traitement. Et M. Guilbeault note que l’étude d’impact de Classe 2 du gouvernement provincial exige déjà la participation de ministères fédéraux comme les Pêcheries, l’Environnement et les Transports.
Northern Pulp propose une modernisation de sa fabrique de pâte kraft blanchie ainsi qu’une toute nouvelle usine de traitement des effluents qui permettrait la décharge d’eau usée traitée dans le Port de Pictou via un pipeline dont la localisation reste à déterminer.
Entretemps, La Nouvelle-Écosse et Northern Pulp ont accepté d’observer une trêve de deux mois dans les procédures légales qui visent les deux parties. Northern Pulp a déposé une poursuite de 450 millions$ contre la province relativement à une perte d’accès à Boat Harbour. La trêve s’applique aussi à un ordre de la BC Supreme Court qui oblige la Nouvelle-Écosse à entreprendre une médiation sans engagement avec l’entreprise.
Rappelons que l’ancien gouvernement libéral de Nouvelle-Écosse a passé le Boat Harbour Act en 2015, qui ordonnait la fermeture de l’estuaire aux effluents de l’usine dès 2020. L’intransigeance du gouvernement provincial, qui refusait d’accorder quelconque délai, a forcé la compagnie à cesser ses opérations et à demander compensations pour les dommages encourus.
Jaclin Ouellet, Journaliste, Le Maître papetier