Deuxième billet de blogue de la stagiaire Brelynn Howard aux opérations forestières de Thunder Bay
Le mercure atteint la barre des 30 °C, et on s’aperçoit tout à coup qu’on est au beau milieu de l’été. C’est ce qui vient de m’arriver. Je ne peux pas croire qu’on est déjà en juillet, et qu’on a célébré la fête nationale tant bien que mal. J’ai passé une semaine intéressante sur le terrain, avec un nouveau joujou destiné à réduire les risques de coup de chaleur associés aux longues heures de marche dans les blocs de coupe.
Je me suis mise au défi cette semaine en tentant de faire un blogue vidéo pour mettre un peu de piquant. Pour vous amuser, je vous présente donc « Un drone m’a conquise ». J’ai pensé que vous aimeriez me voir essayer le modèle Mavic 2TM sur le terrain. Le sujet de mon billet hebdomadaire est l’innovation, sur le plan personnel et technologique.
Dernièrement, il a été question de l’intégration grandissante des technologies en foresterie. Elles servent à toute l’industrie, de la planification à la récolte. Elles ont permis aux entreprises de gagner en efficience et de mieux connaître les terrains qu’elles exploitent.
Les systèmes d’information géographique (SIG) ont révolutionné la documentation et les cartes, et la télédétection par laser (lidar) modifie aujourd’hui les inventaires forestiers. Mon stage en sylviculture chez Résolu m’a ouvert les yeux sur l’évolution constante de la foresterie. Les aspects de mon travail que j’adore par-dessus tout sont l’originalité de pensée et l’apprentissage continu. La nature évolue constamment; on le constate avec les changements et les variations climatiques. Pourquoi ne pas adapter nos méthodes?
L’une de mes principales tâches, cet été, consiste à dresser des plans de régénération postrécoltes. D’abord, qu’est-ce que la sylviculture? On me le demande souvent, et je crois même que c’était une question d’examen, cette année. En termes simples, la sylviculture est l’art de cultiver des arbres, de les soigner, de les récolter et de les régénérer. Pour dresser un plan, il faut connaître les conditions forestières antérieures, les types de sol et les objectifs à atteindre. Selon ces données, on décide à quel genre de préparation le site se prête : mécanique ou chimique, plantation ou semis.
Le travail de forestière en est un d’essais et d’erreurs. On doit définir les mesures idéales. Si les semis ne prennent pas sur un terrain et qu’on doit y retourner pour faire une plantation, il faut en tirer une leçon. Il s’agit de prévoir le mieux possible la réaction de la nature et d’appliquer les pratiques exemplaires, afin d’assurer la durabilité. Pour dresser un plan, je fais d’ordinaire le tour du terrain et je creuse le sol en divers endroits en vue d’en établir le profil. Je vérifie les souches d’arbres pour déterminer la composition antérieure du terrain. Aussi, j’évalue l’accès au bloc, facteur important si on envisage la plantation. Couvrir l’ensemble d’un bloc est exigeant pour une seule personne, surtout s’il est vaste. Le drone Mavic 2 m’a facilité la tâche, cette semaine.
Étant donné qu’il s’agit d’un appareil de plus de 250 g, j’ai dû obtenir un certificat de pilotage de base pour m’en servir. Dans mon blogue vidéo, j’explique comment je l’utilise et ce qu’il peut faire. Je vous donnerai ici quelques autres précisions sur la loi entourant l’usage d’un drone au Canada :
- Depuis le 1er juin 2020, les drones doivent être immatriculés.
- L’âge légal pour obtenir un certificat de pilote de drone pour opérations de base est 14 ans; 16 ans pour les opérations avancées.
- Le trafic aérien a priorité (avions et hélicoptères).
- Le drone doit être visible en tout temps.
- Le pilote doit être en état de piloter.
- La hauteur maximale est 122 m, à moins d’avoir un certificat d’opérations aériennes spécialisées.
- Le pilote ne peut se trouver dans un véhicule en mouvement.
- Les conditions météo doivent être prises en compte (vent, pluie, feu de forêt)
- Il faut se trouver à 3 milles nautiques (5.5 km) d’un aéroport.
- Il importe de tenir un registre des vols.
Le drone offre de multiples occasions en foresterie. Il nous fait gagner du temps lorsqu’on doit prendre des décisions en forêt. Il peut être difficile à utiliser, cependant. Si, comme moi, vous n’êtes pas versé en technologie, cela peut s’avérer frustrant. Mais avec le temps et la pratique, je suis certaine qu’il deviendra un outil extrêmement précieux. L’innovation est cruciale en matière de développement durable, et Résolu recherche sans cesse de nouveaux moyens d’être une entreprise sécuritaire et bien au fait, afin d’adopter de nouvelles pratiques exemplaires.
L’innovation personnelle est pour moi une valeur essentielle. L’expérience que j’ai acquise en préparant les images de mon blogue vidéo est exactement celle que je recherchais en devenant blogueuse du Rêve vert. Je dois vous dire que je n’aime pas être devant la caméra; je n’ai pas ce talent, comme en témoigne mon visage tendu des quelques premières minutes de la vidéo. Toutefois, je cherche toujours à m’améliorer. Avec un peu de chance, d’ici à la fin de l’été, je produirai une bonne vidéo bien enchaînée, et je paraîtrai décontractée! Après avoir passé mon travail en revue et noté les aspects à améliorer, je m’efforcerai de mieux parler à la caméra! La vie est faite de leçons et d’occasions d’innover, que ce soit sur le plan personnel ou en foresterie!
Source : Le blogue Résolu