Ces dernières années, le Canada a connu des saisons d’incendies forestiers parmi les plus dévastatrices jamais enregistrées, en grande partie alimentées par des conditions météorologiques extrêmes intensifiées par le changement climatique.
Cette crise de plus en plus grave souligne le besoin urgent d’une gestion plus robuste des feux de forêt et de stratégies d’adaptation au climat. En réponse à cette situation, FPInnovations est devenue une ressource essentielle, fournissant une expertise sur divers projets liés aux incendies ainsi que les meilleures pratiques pour maximiser la productivité.
La récupération après un incendie forestier a de nombreuses conséquences sur les opérations de récolte. La sécurité du personnel doit être évaluée avant tout travail sur le terrain en ce qui concerne les risques pour la santé, les chutes d’arbres, les débris sur les routes et les ponts, et les risques biologiques. Des études antérieures de FPInnovations sur la récolte de bois brûlé ont révélé une augmentation des coûts de récupération du bois brûlé ainsi qu’une diminution de la productivité. Alors que les coûts de récolte augmentent, la valeur du bois récolté diminue. La fenêtre de la récolte est donc critique pour les scieries, le bois brûlé doit être récolté et transformé au cours des trois premières années, si possible.
Une fois que le bois entre dans la cour de la scierie, la dégradation des fibres est déjà présente. Cela est dû à l’écorce brûlée en profondeur et à la fissuration due à la forte perte d’humidité et aux dégâts causés par les insectes, ce qui réduit le rendement. L’entretien des scieries est également accru pour faire face à la poussière de carbone. Les écorceuses produiront presque deux fois plus de résidus (écorce et bois blanc) que de bois vert afin de réduire la quantité de bois carbonisé qui entre dans la scierie.
La qualité de ces copeaux, lorsqu’ils sont utilisés par les usines de pâte à papier, suscite de vives inquiétudes. Les usines de pâte kraft ont des normes strictes et ne peuvent tolérer la contamination par le bois carbonisé. Les efforts supplémentaires requis pour traiter les copeaux de bois brûlés seraient inconcevables. En revanche, les usines de pâte mécanique ont mis au point des moyens d’utiliser le bois brûlé. Par exemple, la pâte thermomécanique du papier journal peut utiliser un pourcentage de copeaux de bois résineux brûlés 12 à 24 mois après un incendie. Toutefois, cette approche comporte des difficultés, telles que la réduction de la brillance, de la résistance et des propriétés de drainage.
Alors que le Canada est aux prises avec des saisons de feux de forêt de plus en plus intenses, l’industrie forestière fait face à des défis de plus en plus importants, allant des risques de sécurité dans les opérations aux pertes importantes de production dans les procédés. FPInnovations peut fournir à l’industrie forestière canadienne des solutions opportunes pour lui permettre de gérer les risques financiers et opérationnels posés par les feux de forêt.