Six mois de plus de protection contre les créanciers de Northern Pulp

Usine Northern Pulp en 2020. (David Gutnick/CBC)

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Paper Excellence, propriétaire de l’usine aux arrêts Northern Pulp dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse, s’est vu accorder six mois supplémentaires de protection contre ses créanciers.

La Cour suprême de Colombie-Britannique a approuvé le prolongement du sursis jusqu’au 28 avril 2023 et ce le 31 octobre dernier.

Le litige est entendu en Colombie-Britannique car le propriétaire de l’usine, Paper Excellence, se trouve à Vancouver. L’usine de Northern Pulp a cessé ses activités en janvier 2020 lorsque le gouvernement de Nouvelle-Écosse a fermé l’usine de traitement des eaux usées située à Boat Harbour. Paper Excellence et la Province de Nouvelle-Écosse sont engagés dans une médiation ordonnée par la Cour concernant les enjeux de la fermeture de l’usine.

« Nous sommes heureux que la Cour ait approuvé notre requête, ce qui nous permet de travailler sur un projet de nouvelle usine en Nouvelle-Écosse, » de réagir Sean Lewis, porte-parole de Paper Excellence dans un communiqué envoyé à la chaîne CBC le 31 octobre.

L’usine est maintenue en vie grâce à l’argent injecté par la compagnie propriétaire et ce depuis juillet 2020. La prolongation de la période de protection contre les créanciers permet à la compagnie de débourser un 7 millions$ supplémentaire, elle qui insiste travailler de bonne foi vers un redémarrage de l’usine et participe aux négociations.

En 2021, Paper Excellence a lancé une poursuite de 450 millions$ contre la province de Nouvelle-Écosse, cette dernière accusant l’entreprise d’utiliser les fonds des créanciers pour financer la poursuite. La compagnie s’objecte aussi à la demande d’étude d’impact environnemental qui pose des conditions sévères aux rejets des eaux usées de l’usine.

Dans un document récemment déposé en Cour suprême de Colombie-Britannique, le directeur général de l’usine Northern Pulp, Bruce Chapman, a réitéré la nécessité de s’entendre rapidement pour conclure une entente de redémarrage des opérations, entente qui permettrait à l’usine de consommer 113 millions de litres d’eau par jour.

La compagnie profitera de ce sursis pour faire des réparations de 2 millions$ à l’usine d’Abercrombie Point et doit remplacer des arbres endommagés par la tempête post-tropicale Fiona à sa plantation néo-écossaise. Le plan de retraite des employés est aussi en manque de financement mais aucune provision n’a été prévue à ce sujet.


Jaclin Ouellet, Journaliste, Le Maître papetier