La province de la Nouvelle-Écosse et l'entreprise Paper Excellence Canada ont conclu une entente de règlement qui met fin aux plans de réouverture de la controversée usine Northern Pulp à Pictou.
En contrepartie, une étude de faisabilité sera menée pour la construction potentielle d'une nouvelle usine de pâte kraft moderne à Liverpool.
Après des années de tensions entourant les préoccupations environnementales liées aux effluents de l'usine Northern Pulp, l'accord met un terme définitif aux projets de transformation et de réouverture de cette usine vieillissante. Paper Excellence abandonne ces plans et se concentrera plutôt sur le maintien du site pour d'éventuelles opérations logistiques forestières, conditionnellement à l'implantation d'une nouvelle usine ailleurs.L'usine de Pictou, qui employait autrefois 300 personnes, est restée inactive depuis sa fermeture en 2020 ordonnée par l'ancien premier ministre Stephen McNeil en raison des rejets d'effluents près de la Première Nation de Pictou Landing.
Au cœur de l'entente se trouve la réalisation d'une étude de faisabilité, financée par Paper Excellence, pour déterminer la viabilité d'implanter une usine de pâte kraft blanchie ultramoderne à Liverpool, près de l'ancienne usine Bowater. Si cette étude conclut qu'un tel projet est viable, Paper Excellence cherchera un financement de tiers pour concevoir, construire et exploiter cette nouvelle usine de pointe. Dans le cas contraire, les actifs de Northern Pulp en Nouvelle-Écosse seront vendus pour rembourser les dettes.
L'accord prévoit également le règlement de tous les litiges en cours. Paper Excellence retirera sa poursuite de 450 millions $ contre la province, tandis que la Nouvelle-Écosse réglera les 99 millions $ de prêts dus par l'entreprise.Quelle que soit l'issue de l'étude de faisabilité, l'entente garantit également le financement complet des pensions des employés actuels et anciens de Northern Pulp.
Cette entente marque un tournant dans les relations entre Paper Excellence et la Nouvelle-Écosse. Bien que le dossier de Pictou soit clos, l'entreprise dit vouloir bâtir des liens de confiance avec les communautés et Premières Nations, et avoir un impact positif tout en soutenant le secteur forestier provincial.L'accord de règlement doit encore être approuvé par la Cour suprême de la Colombie-Britannique d'ici le 31 mai. S'il est entériné, les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l'avenir de l'industrie de la pâte à papier en Nouvelle-Écosse.
