À la suite de l’annonce d’une hausse marquée des droits compensateurs américains sur le bois d’œuvre canadien, le syndicat Unifor presse les gouvernements de mettre en place une stratégie industrielle pancanadienne pour soutenir le secteur forestier.
Le Département du commerce des États-Unis a en effet annoncé son intention de faire passer les droits combinés à 34,35 %, plus que doublant les tarifs en vigueur. Une décision finale est attendue en août 2025.
« Nous devons transformer cette crise en occasion, en construisant ici, avec notre propre bois, les logements abordables dont le pays a tant besoin », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Le syndicat appelle à la formation d’une véritable Équipe Canada réunissant les gouvernements fédéral et provinciaux pour soutenir l’exploitation forestière dans toutes les régions.
Unifor, qui représente plus de 22 100 travailleuses et travailleurs du secteur forestier dans 10 provinces, réclame des mesures immédiates pour appuyer les employeurs affectés, ainsi qu’un soutien au revenu pour les personnes touchées par les mises à pied ou la baisse de production.
Le directeur québécois du syndicat, Daniel Cloutier, souligne l’urgence d’adapter le modèle économique du secteur : « Il faut réduire notre dépendance aux exportations et miser sur la transformation locale du bois. »
Le syndicat dénonce également l’enquête parallèle lancée par l’administration américaine sur les importations de bois et de produits forestiers, qui pourrait engendrer de nouveaux tarifs douaniers sur les pâtes, meubles et bois bruts canadiens.
Unifor s’est engagé à défendre activement les emplois forestiers, en collaborant avec les différents paliers de gouvernement pour mettre en place des plans d’aide économique, des mesures de diversification et des protections pour les travailleuses et travailleurs.
