L'industrie forestière québécoise traverse une crise profonde, aggravée par l'absence de réformes du régime forestier, jugé inadapté aux défis actuels.
Une motion déposée par le député Pascal Bérubé, visant à accélérer cette réforme avant la fin de 2024, a été rejetée par le gouvernement. Cette situation laisse la coalition forestière, composée de travailleurs et d'entreprises, déçue et inquiète face à l'inaction gouvernementale, alors que des milliers d'emplois sont en jeu dans plusieurs régions du Québec.
Le régime forestier actuel, en place depuis 2013, est critiqué pour sa rigidité et son manque de flexibilité, rendant difficile l'accès à la ressource. Les consultations menées depuis le début de l'année n'ont abouti à aucune mesure concrète. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a promis de déposer une réforme d'ici la fin de son mandat en 2026, mais l'industrie demande des mesures transitoires immédiates pour endiguer la fermeture d'usines et la perte d'emplois.
L’urgence de la situation a été soulignée par plusieurs acteurs, notamment Daniel Cloutier d’Unifor et le préfet de la Haute-Gaspésie, qui appellent à une action rapide pour sauver l’industrie. Toutefois, le gouvernement semble attribuer une partie des difficultés au contexte de marché mondial, compliquant la mise en place rapide de solutions.