La suspension des activités forestières du Groupe Rémabec dans la région de La Tuque a provoqué une forte mobilisation vendredi dernier.
Plus de 300 personnes se sont rassemblées pour dénoncer les répercussions économiques et sociales de cette crise qui touche de plein fouet une ville largement dépendante de l’industrie du bois.
Les impacts se font déjà sentir sur les travailleurs forestiers, les sous-traitants, mais aussi dans d’autres secteurs comme l’hôtellerie. Les entreprises doivent continuer d’assumer leurs charges, sans aucune rentrée d’argent, tandis que la population redoute un affaiblissement du tissu social et un déclin démographique déjà amorcé.
La situation résulte d’un enchevêtrement de facteurs : un prix de la fibre jugé trop élevé, des tensions liées à des barrages autochtones, des incertitudes géopolitiques et les effets persistants des tarifs douaniers. L’entreprise Rémabec, bien qu’au cœur de la tourmente, n’est pas tenue pour responsable par les acteurs locaux, qui tournent plutôt leurs attentes vers le gouvernement du Québec.
La députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, a assuré que le dossier est activement suivi, notamment en concertation avec les ministères concernés et les représentants des Premières Nations. Des comités ont été mis en place pour tenter de faire avancer les discussions.
En Haute-Mauricie, où six des dix plus grands employeurs sont liés à la forêt, l’arrêt des opérations forestières met toute une communauté en déséquilibre. Les manifestants souhaitent des mesures concrètes pour relancer l’activité et garantir la pérennité de l’économie régionale.