Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, dénonce vivement l’annonce du Département américain du Commerce concernant une hausse spectaculaire des droits sur le bois d’œuvre canadien.
David Eby, Premier ministre de la
Colombie-Britannique
Ceux-ci devraient passer de 14,54 % à 34,45 %, une augmentation que M. Eby qualifie d’« attaque contre les travailleurs forestiers et les Britanno-Colombiens ».
« Pendant les périodes difficiles, ce sont souvent les travailleurs qui paient le prix. Nous serons là pour eux et nous défendrons leurs intérêts », a déclaré le premier ministre. Il a également averti que cette mesure protectionniste aurait des effets néfastes non seulement pour les producteurs canadiens, mais aussi pour les consommateurs américains, en augmentant encore les coûts de construction résidentielle.
L’industrie forestière représente un pilier de l’économie britanno-colombienne, soutenant des milliers d’emplois, en particulier dans les communautés rurales. La province se dit prête à mobiliser tous les leviers disponibles pour protéger ses travailleurs.
Un différend commercial qui s’enlise
Le conflit du bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis est ancien et profondément enraciné. Washington accuse les producteurs canadiens de bénéficier de subventions injustes, en raison des droits de coupe fixés par les provinces pour le bois récolté sur les terres publiques. Ottawa et les provinces rejettent cette interprétation, soutenant que leur système est transparent et équitable.
David Eby souligne que ces droits sont injustifiés et nuisibles aux deux côtés de la frontière : « Les Canadiens restent unis face à ces mesures. Des familles américaines ont besoin du bois canadien pour construire ou rebâtir leurs maisons. Il est temps de mettre fin à ce différend. »
Une réponse fédérale attendue
Le premier ministre provincial rencontrera ce jour le premier ministre fédéral, Mark Carney, pour aborder ce dossier prioritaire. Il appelle à un effort concerté, semblable à celui déployé dans les dossiers de l’automobile et de l’acier en Ontario et au Québec.
« Les travailleurs de la Colombie-Britannique méritent le même soutien. Nous espérons une approche d’Équipe Canada pour défendre ces emplois essentiels », a affirmé Eby.
Défendre les communautés forestières
La province affirme qu’elle continuera de travailler avec les entreprises, les syndicats et les Premières Nations pour défendre les communautés forestières face à ce qu’elle considère comme des mesures commerciales de plus en plus hostiles de la part des États-Unis.
« Nous allons explorer toutes les options pour contrer cette décision, en partenariat avec le gouvernement fédéral, les autres provinces et l’ensemble du secteur forestier », a conclu David Eby.