L’objectif de cette étude de Fisher, I-Plan, Valmet Automation et Tietoevry était d’identifier de nouvelles façons d’améliorer l’efficacité des procédés et de créer de la valeur par la numérisation.
En tout une cinquantaine de répondants ont participé à l’étude dont 36 producteurs de papier tissu qui ont bien voulu partager de l’information sur les impacts anticipés de la présente situation sur le marché et des possibles tendances d’investissement. Voici un condensé des résultats de cette étude.
Une des grandes incertitudes pour l’industrie reste le coût et la disponibilité de la fibre. Les pénuries de matières premières, de produits chimiques et de pièces de rechange ont mené tout droit à des augmentations de prix substantielles. L’inflation a un effet pervers et dramatique parce que ce sont tous les coûts de la chaîne d’approvisionnement qui augmentent, y compris le transport, la main-d’œuvre, etc. Du même coup, l’inflation réduit le pouvoir de dépenser du consommateur, et augmente la pression sur les coûts de production et les prix de vente. Les producteurs de papier tissu doivent ainsi protéger leur profitabilité à travers la durabilité et la numérisation des opérations.
Lorsqu’il est question de numérisation pour les 12 prochains mois, le focus se fait instinctivement sur les activités d’opération. Une tranche de 85% des répondants ont choisi la production lorsqu’il s’agit d’identifier l’endroit ou sera implantée de la nouvelle technologie. Environ 57% des répondants disent investir dans l’entretien et 52% dans l’énergie.
Profitabilité et efficacité sont au centre des préoccupations depuis plusieurs années. La crise énergétique n’a fait qu’accentuer cette tendance. L’économie globale et les tendances actuelles (surtout en Europe) on tous un impact sur la profitabilité : les prix de l’énergie, la disponibilité de la matière première et les coûts sont sur toutes les lèvres. L’industrie du papier tissu est un segment à faible marge où les fluctuations ont un impact immédiat sur la profitabilité.
Les deux initiatives qui arrivent en tête de liste, selon les répondants, sont la durabilité et l’empreinte carbone des usines de papier tissu. On investit dans de l’équipement qui réduira les émissions atmosphériques et promouvoit l’énergie verte. Les compagnies investiront d’ailleurs dans l’efficacité énergétique au cours des années à venir.
Deux étapes de la production du papier tissu sont sous la loupe : le pressage et le séchage. Les coûts de l’énergie sont responsables de 30% des coûts totaux dans l’industrie. De ce pourcentage, 70% de la consommation totale d’énergie est dévolu au séchage de la feuille. Pas étonnant que les investissements se concentrent sur la performance au pressage et au séchage afin de diminuer la quantité d’eau à évaporer.
Jaclin Ouellet, Journaliste, Le Maître papetier